Le partenariat de l’ASC avec la Famille monastique de Bethléem
Le partenariat, désormais statutaire, entre l’ASC et la Famille monastique de Bethléem, est le fruit d’une conjonction de l’histoire de chacune des deux institutions, et de la rencontre entre plusieurs personnalités qui les ont marquées, en particulier entre Hugues Renaudin, président de l’association de 1971 à 2013, et sœur Marie, fondatrice de la Famille monastique de Bethléem.
1971 : les débuts
Dès 1971, l’Association dite « Société des Corbières » a été remise en route par une nouvelle équipe sous la présidence de Hugues Renaudin qui, de longue date, œuvrait aux côtés de sœur Marie, la fondatrice des sœurs de Bethléem, pour offrir à la communauté naissante le soutien de laïcs engagés. Par la suite, afin d’éviter une dualité de structures, l’Association dite « Société des Corbières » a absorbé l’Association des Amis de Bethléem qui, jusque-là, regroupait les laïcs soutenant la Famille monastique de Bethléem et détenait les monastères acquis ou édifiés au fil des années.
En droit civil, les sœurs et les frères de Bethléem ayant obtenu la reconnaissance légale de leurs congrégations respectives par deux décrets du 12 décembre 1986, reconnaissance qui leur conférait un statut juridique selon le droit français, en 1998, l’Association dite « Société des Corbières » fit alors apport à ces congrégations nouvellement reconnues de tous les monastères dont elle était propriétaire, dont le monastère « Notre-Dame de l’Unité » situé à Pugny-Chatenod, ne conservant dans son périmètre que les monastères dont la Famille monastique de Bethléem ne pouvait pas être propriétaire mais qu’elle occupait à un autre titre.
Simultanément, l’association a progressivement élargi son objet vers la formation morale et culturelle des jeunes, puis vers la promotion du patrimoine artistique, enfin vers l’accueil de toute personne attirée par la vie en communauté.
Chartreuse de la Verne (Var)
2008 : le partenariat avec la Famille monastique de Bethléem
Au terme de cette évolution, lors de la dernière révision de ses statuts approuvée par arrêté du ministre de l’Intérieur en date du 6 octobre 2008 sur avis conforme du Conseil d’État, l’Association dite « Société des Corbières » a formalisé un partenariat privilégié de soutien réciproque avec la Famille monastique de Bethléem (moines et moniales).
Ce partenariat privilégié fait à présent l’objet de deux conventions-cadres signées entre l’ASC et chacune des deux branches de la famille monastique, afin d’organiser précisément leurs rapports réciproques, notamment lorsqu’elles engagent des opérations communes.
Mougères (Hérault)
Aujourd’hui, que fait l’ASC pour la Famille monastique de Bethléem ?
L’ASC regroupe et anime les amis de Bethléem qui veulent soutenir les sœurs et les frères par la prière, leur présence et leurs actions, au-delà du seul monastère dont ils sont proches.
L’ASC est affectataire ou co-locataire de plusieurs monastères dont les moines ou les moniales, pour diverses raisons, ne peuvent pas être propriétaires ou détenteurs :
- Les deux monastères de Currière (moines et moniales) dans le département de l’Isère : l’ASC est locataire de l’Ordre des Chartreux, lui-même concessionnaire du Domaine de la Grande Chartreuse appartenant à l’État en vertu d’un traité de concession datant de 1942,
- L’ancienne chartreuse de Mougères dans le département de l’Hérault : l’ASC est locataire d’une structure juridique civile dépendant de l’Ordre des Chartreux,
- L’ancienne chartreuse de La Verne dans le département du Var : l’ASC est locataire du monastère qui appartient à l’État en vertu d’un bail emphytéotique qui lui a été consenti en contrepartie de la reconstruction quasi intégrale des bâtiments grâce à un très généreux mécénat,
- Paris : l’ASC est, aux côtés de la Congrégation des moniales, engagée dans une convention d’occupation conclue avec la paroisse Saint-Honoré-d’Eylau, affectataire de l’église située place Victor Hugo qui reste propriété de la Ville de Paris.
Monastère de Paris (place Victor Hugo)
5 monastères, témoins d’un engagement fort de l’Association dite “Société des Corbières”
À la suite de la reconnaissance légale des deux congrégations des soeurs et des frères de Bethléem, en 1998 l’ASC a fait apport à l’une ou l’autre de ces deux congrégations de tous les monastères dont elle détenait la propriété (la propriété d’origine, à Pugny ; les propriétés reçues de l’Association Bethléem qu’elle avait absorbée ; et les propriétés qu’elle avait acquises par elle-même). Cet apport a été autorisé par arrêté préfectoral du 5 janvier 1998. L’ASC n’a conservé la détention que des monastères dont la Famille monastique de Bethléem ne pouvait pas être propriétaire, à savoir l’ancienne chartreuse de Currière où se trouvent aujourd’hui deux monastères (soeurs et frères), l’ancienne Chartreuse de La Verne, l’ancienne chartreuse de Mougères et le monastère de Paris (place Victor Hugo).
Chacun des cinq monastères qui se trouvent dans le périmètre de l’ASC correspond à une situation historique, juridique et administrative particulière qui justifie que l’interface entre le monde extérieur d’une part, les moines et moniales d’autre part, soit assuré par l’association. Ces cinq monastères sont des lieux importants et symboliques pour la Famille monastique de Bethléem. Ils exigent un engagement lourd de la part de l’ASC en termes d’investissement, de suivi et de relations avec les diverses parties prenantes extérieures.
L’ASC : une interface au service de la Famille monastique de Bethléem
L’ASC sert souvent d’interface entre la Famille monastique de Bethléem et le monde extérieur, notamment les pouvoirs publics, pour les questions sur lesquelles les laïcs sont plus compétents ou plus à même d’agir. À ce titre, l’ASC, au travers de tel ou tel de ses membres disposant des compétences requises, agit uniquement à la demande et en fonction des besoins qui lui sont soumis, exclusivement en position de conseil, sans jamais se substituer aux gouvernements respectifs des deux congrégations, moines et moniales, qui exercent pleinement leurs responsabilités, tant civiles que canoniques.
En raison de son statut d’association reconnue d’utilité publique (RUP), l’ASC peut recevoir des legs, des donations, ainsi que des dons donnant lieu à l’émission de reçus fiscaux et déductibles à hauteur de 66% de l’impôt sur le revenu dans la limite de 20% du revenu imposable (en l’état actuel de la législation). C’est ainsi qu’elle a reçu des sommes importantes en donation pour la construction ou la restauration de plusieurs monastères ; elle a aussi servi de canal de financement pour diverses opérations de moindre importance.
Enfin, pour des raisons historiques, l’ASC est, ou a été, propriétaire de divers biens immobiliers d’importance secondaire.
Chartreuse de la Verne (Var)
Activités de formation et d’accueil en partenariat avec la Famille monastique de Bethléem
L’ASC contribue à l’organisation ou au fonctionnement de diverses activités en partenariat avec la Famille monastique de Bethléem :
- Des activités de formation morale, culturelle, philosophique qui s’articulent autour de modules d’anthropologie humaine, de théologie, d’histoire, de patristique,
- Des activités de formation aux œuvres artistiques et d’apprentissage à l’artisanat visant à la transmission d’un véritable savoir-faire,
- L’accueil de personnes, notamment en solitude, et de groupes, venant d’horizons très divers, dans ses différents établissements, aspect important de son activité par sa qualité et par le nombre des bénéficiaires.