Qu'est ce que l'Association dite “Société des Corbières” (ASC)
A l’origine : un projet d’orphelinat en faveur des jeunes filles pauvres
L’origine : Les Corbières, un lieu privilégié au-dessus d’Aix-les-Bains
Dans le département de la Savoie, à sept kilomètres à l’Est d’Aix-les-Bains, sur la commune de Pugny-Chatenod, au lieu-dit “Les Corbières”, s’élève un grand bâtiment dont la construction a commencé à la fin du XIXe siècle. À l’origine, il s’agissait de créer une station climatique dont le chalet-hôtel, destiné à une clientèle venant profiter du climat sain et des eaux, devait être le premier élément. L’opération n’a pas eu le succès escompté.
La seconde vie du site a commencé avec l’arrivée de Madame Octave Gallice. Issue d’une famille de grands bourgeois industriels et riches, elle n’avait pas d’enfant et reportait son affection et sa charité en s’occupant de filles pauvres.
L’histoire : service des jeunes filles pauvres et œcuménisme
Parallèlement, l’abbé Portal poursuivit son action en faveur de l’œcuménisme. Avec Lord Halifax, il fut à l’initiative des « conversations de Malines ». Tel est le nom qu’on a donné aux cinq réunions entre diverses personnalités anglicanes et catholiques, qui se sont tenues entre 1921 et 1925 à l’archevêché de Malines sous la direction du primat de Belgique, le Cardinal Mercier. Mais il mourut en 1926.
L’abbé Portal avait émis le souhait d’être enterré aux Corbières dans une chapelle qui serait un sanctuaire dédié à l’unité des chrétiens. Cette chapelle, qui porte le titre du « Christ Rédempteur », et qui est aussi dite « Chapelle de l’Unité », fut édifiée sur la propriété, en contrebas du chalet des Corbières, et inaugurée en 1927. Elle est en forme de croix grecque et, avec sa coupole, évoque l’Orient chrétien. Encore aujourd’hui, elle est un lieu de pèlerinage pour l’unité des chrétiens et demeure ouverte à tous. Les deux tombes de l’abbé Portal et de Madame Gallice, elle-même décédée en 1932, s’y trouvent dans la crypte.
Une longue transition jusqu’à l’arrivée des sœurs de Bethléem
L’œuvre de Madame Gallice ayant rencontré de sérieuses difficultés, pour la pérenniser, dans les années trente l’archevêque de Chambéry fit appel aux sœurs de Saint-Joseph. Mais à partir des années soixante, en raison d’une part de la diminution du nombre d’orphelins, d’autre part de l’évolution des normes sociales et scolaires, enfin de la baisse des vocations religieuses, la société des Corbières s’est étiolée et les sœurs de Saint-Joseph décidèrent de se replier sur leur établissement d’Aix-les-Bains. La société des Corbières dut fermer son établissement et interrompre ses activités en 1970.
L’archevêque de Chambéry, ne se résignant pas à l’abandon, fit appel aux sœurs de Bethléem qui prirent le relai à Noël 1971. Elles y fondèrent un nouveau monastère sous le nom de « Notre-Dame de l’Unité », monastère qui, notamment, héberge aujourd’hui dans l’ancien chalet quelques-unes des sœurs les plus âgées.